Les périodes de fêtes sont souvent synonymes de joie et de retrouvailles, mais elles peuvent aussi marquer la fin de certaines relations. Une séparation est une étape difficile, et parmi les nombreuses décisions à prendre, celle concernant le logement commun est cruciale. Si vous souhaitez garder la maison que vous partagiez avec votre ex-partenaire, plusieurs solutions s’offrent à vous. L’une d’elles, souvent méconnue, est l’assumation hypothécaire. Explications.

Comprendre l’assumation hypothécaire

L’assumation hypothécaire permet à l’un des conjoints de prendre en charge l’hypothèque du couple sans avoir à contracter un nouveau prêt immobilier. Cela signifie que vous reprenez l’entente préexistante avec la banque, tout en libérant votre ex-partenaire de toute obligation financière.

Si vous souhaitez explorer cette option, il est recommandé de consulter un expert tel que Xperto, les experts de l’hypothèque pour vous guider dans les démarches.

Ce processus peut être une solution avantageuse si votre taux d’intérêt actuel est plus bas que ceux du marché ou si votre situation financière ne vous permet pas d’accéder à un nouvel emprunt.

👉 Consultez ce guide sur l’assumation hypothécaire pour bien comprendre les démarches et les implications.

Évaluer votre capacité financière

Avant d’envisager de garder la maison, il est essentiel de réaliser un bilan financier. Pouvez-vous assumer seul(e) les mensualités du prêt, ainsi que les charges liées à la propriété (impôts fonciers, entretien, assurances) ?

Pour préparer cette étape :

  • Rassemblez vos relevés de compte et vos avis d’imposition.
  • Faites le point sur vos sources de revenus et vos dépenses.
  • Consultez un courtier hypothécaire pour évaluer votre capacité d’emprunt.

En cas de difficultés financières, il peut être pertinent d’explorer des solutions alternatives comme la réduction de vos mensualités ou l’obtention d’un co-emprunteur.

Obtenir l’accord de la banque

Si vous décidez d’opter pour l’assumation hypothécaire, votre banque devra valider votre demande. Elle vérifiera plusieurs critères, notamment :

  • Votre stabilité financière.
  • Votre historique de remboursement.
  • La valeur actuelle du bien.

Si votre profil financier est jugé insuffisant, la banque pourrait exiger un garant ou une augmentation de votre apport personnel.

Racheter la part de votre ex-conjoint

Dans le cadre d’une séparation, l’assumation hypothécaire ne suffit pas toujours. Il est souvent nécessaire de racheter la part de l’autre conjoint pour devenir seul propriétaire.

Les étapes du rachat de part :

  1. Faire évaluer le bien : Un expert immobilier détermine la valeur marchande de la maison.
  2. Calculer la part à racheter : En fonction de la quotité détenue par chaque conjoint et du solde du prêt.
  3. Financer le rachat : Vous pouvez utiliser votre épargne, un nouvel emprunt ou une renégociation de votre prêt existant.

Procéder aux formalités légales

Une fois l’accord bancaire obtenu et la transaction convenue avec votre ex-partenaire, il faut officialiser la nouvelle propriété :

  • Signer un avenant à l’hypothèque avec la banque.
  • Passer devant un notaire pour modifier le titre de propriété.
  • Informer l’administration fiscale de tout changement impactant la taxe foncière.

Explorer les alternatives

Si l’assumation hypothécaire n’est pas envisageable, d’autres options existent :

  • Vente du bien : Vous pouvez revendre la maison et partager les bénéfices ou combler d’éventuelles dettes.
  • Location du bien : Si vous ne pouvez pas racheter la part de votre ex, la mise en location peut permettre de maintenir l’actif tout en couvrant les charges.
  • Co-propriété temporaire : Certains couples séparés choisissent de rester co-propriétaires quelques années, notamment pour ne pas perturber leurs enfants.

Garder la maison après une séparation est possible, mais cela demande une analyse approfondie de votre situation financière et des négociations avec votre ex-partenaire et votre banque. L’assumation hypothécaire peut être une solution intéressante pour simplifier la transition et éviter de contracter un nouveau prêt.

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Léa Collin, 52 ans, titulaire d’une licence en droit immobilier, j’ai commencé ma carrière dans un groupe immobilier comme responsable juridique. Passionnée de technologie, j’ai rejoint en 2004 une startup développant un logiciel immobilier avant sa revente à un grand groupe d’agences immobilières. En 2006, j’ai rejoint la société M2COM, qui développe un site web dédié au logement étudiant en tant que consultante. D’abord chargée de l’aspect juridique du site ainsi que de la rédaction des contenus et guides pratiques, j’ai participé ensuite à son développement commercial. Depuis, j’ai suivi le fondateur de Morning Femina dans sa nouvelle aventure, j’adore! Tout est nouveau mais rédiger du contenu journalistique pour moi n’est pas si éloigné de ce que j’ai toujours fait. Nous venons par ailleurs de lancer un nouveau média immobilier Lesnews.immo spécialisé dans l'actualité immobilière.