Je pensais simplement entretenir ma pelouse comme d’habitude, mais à ma grande surprise, j’ai découvert que la tonte était temporairement interdite dans ma commune. Ce qui ressemblait à une simple corvée de jardinage s’est transformé en véritable question légale et écologique. Comme beaucoup, je n’étais pas au courant des nouvelles règles locales encadrant la tonte, alors j’ai voulu comprendre ce que dit vraiment la loi, et ce que je risquais en tondant malgré tout.

Pourquoi certaines communes interdisent la tonte au printemps ?

Entre mars et juin, plusieurs municipalités en France restreignent ou interdisent la tonte de pelouse. La raison principale ? Protéger la biodiversité, notamment les insectes pollinisateurs, en laissant les herbes et fleurs sauvages se développer librement. Ces mesures visent aussi à limiter le bruit des tondeuses pendant la période de nidification des oiseaux ou de repos des habitants.

Si, comme moi, vous avez un petit jardin que vous entretenez avec soin, il peut être frustrant de recevoir un avertissement alors que vous ne passez que dix minutes à tondre. Pourtant, ces interdictions ont une base légale bien réelle.

Ce que dit la réglementation en 2025

Aucune loi nationale n’interdit la tonte de pelouse. En revanche, les communes peuvent instaurer des arrêtés municipaux ou les préfectures des arrêtés préfectoraux pour encadrer les périodes de tonte. Ces règles s’appuient notamment sur :

  • Le Code de l’environnement : protection de la faune sauvage.
  • Le Code des collectivités territoriales : lutte contre les nuisances sonores.
  • Les plans de prévention incendie : tonte obligatoire ou interdite selon les risques.
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Type de zoneRestrictions possiblesMotif
Zone urbaine denseInterdiction le dimanche et les jours fériésRéduction du bruit
Zone périurbaineTonte autorisée uniquement en semaineBiodiversité, tranquillité publique
Zone agricole ou forestièreInterdiction en cas de sécheresse ou risque incendiePrévention des départs de feu

Le mouvement « Mai sans tondeuse » gagne du terrain

De plus en plus de communes participent à l’initiative « Mai sans tondeuse ». Le principe est simple : laisser la pelouse pousser tout au long du mois de mai afin de favoriser la floraison spontanée et offrir un abri aux insectes pollinisateurs. J’ai découvert que même une petite zone de pelouse non tondue pouvait faire une grande différence pour les abeilles et les papillons.

Cette initiative peut entrer en conflit avec les codes esthétiques imposés par certains lotissements. D’où l’importance de bien communiquer avec son voisinage pour éviter tensions ou remarques désagréables.

Ce que vous risquez en cas d’infraction

Ne pas respecter un arrêté municipal peut entraîner une contravention de 38 à 135 euros. Et en cas de nuisances sonores répétées ou de terrain laissé à l’abandon, la mairie peut même vous adresser une mise en demeure. Cela reste rare, mais mieux vaut prévenir que guérir.

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Heureusement, de nombreuses communes privilégient la pédagogie. Certaines proposent même des panneaux à apposer dans son jardin pour signaler sa participation à la démarche écologique.

Vers un nouveau rapport à la pelouse

Ce que j’ai compris, c’est qu’on ne me demande pas d’abandonner mon jardin, mais de changer d’approche. Il est possible de concilier entretien et respect de la nature en suivant quelques astuces simples :

  • Créer une zone tondue et une autre laissée libre pour la biodiversité.
  • Planifier la tonte tôt le matin, en semaine, pour limiter les nuisances.
  • Opter pour des alternatives à la pelouse classique comme le trèfle nain ou le sedum.

Une opportunité pour repenser son jardin

Au lieu de subir cette nouvelle réglementation, j’y vois maintenant une opportunité de rendre mon jardin plus vivant. J’ai réduit la fréquence de tonte, planté des fleurs locales et observé une hausse des pollinisateurs autour de chez moi. C’est une manière douce et intelligente d’allier écologie, esthétique et bien-être.

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Léa Collin, 52 ans, titulaire d’une licence en droit immobilier, j’ai commencé ma carrière dans un groupe immobilier comme responsable juridique. Passionnée de technologie, j’ai rejoint en 2004 une startup développant un logiciel immobilier avant sa revente à un grand groupe d’agences immobilières. En 2006, j’ai rejoint la société M2COM, qui développe un site web dédié au logement étudiant en tant que consultante. D’abord chargée de l’aspect juridique du site ainsi que de la rédaction des contenus et guides pratiques, j’ai participé ensuite à son développement commercial. Depuis, j’ai suivi le fondateur de Morning Femina dans sa nouvelle aventure, j’adore! Tout est nouveau mais rédiger du contenu journalistique pour moi n’est pas si éloigné de ce que j’ai toujours fait. Nous venons par ailleurs de lancer un nouveau média immobilier Lesnews.immo spécialisé dans l'actualité immobilière.