Une étude récente a révélé que plus d’un Européen sur dix est contraint de réduire sa consommation de nourriture pour faire face à l’augmentation des coûts de logement. Le rapport indique que le coût du logement a augmenté de 54 % en moyenne en Europe, poussant 80 % des personnes à diminuer leurs dépenses. Parmi celles-ci, 16 % ont choisi de réduire leur budget alimentaire, avec des chiffres encore plus élevés en Autriche et en Finlande. De plus, 15 % des Européens ont dû recourir à l’emprunt pour couvrir leurs frais de logement, dont la majorité s’attend à subir de nouvelles hausses dans les 12 prochains mois.
En raison de l’augmentation significative des coûts du logement, de nombreux ménages à travers l’Union Européenne se voient contraints de reconsidérer leurs priorités budgétaires. En 2024, une étude a révélé qu’une partie importante de la population européenne réduit sa consommation alimentaire pour faire face aux dépenses croissantes liées à leur logement. Cette tendance, qui révèle la précarité financière de nombreux foyers, soulève des préoccupations quant à la gestion de leur budget et à la nécessité d’une approche plus équilibrée en matière de dépenses.
Une situation alarmante pour les ménages
Une étude récente menée par RE/MAX Europe, intitulée le New Housing Trend Report 2024, met en lumière des réalités préoccupantes. Plus d’un Européen sur dix déclare avoir dû diminuer sa consommation de nourriture et de produits de base afin de faire face aux frais croissants liés au logement. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’en moyenne, le coût du logement a augmenté de 54 % sur l’année écoulée, plongeant ainsi de nombreux ménages dans une instabilité financière.
Plus d’un tiers des personnes interrogées ont révélé que bien qu’elles soient en mesure de payer leurs frais de logement, leurs finances restent serrées. Près de 19 % des ménages se retrouvent dans une situation où ils peinent à joindre les deux bouts. En conséquence, la division de leurs ressources devient inévitable : la nécessité de payer les factures de logement prime désormais sur les dépenses alimentaires.
Des efforts budgétaires pour contrer la hausse des coûts
Pour faire face à cette hausse vertigineuse des coûts immobiliers, une majorité écrasante de 80 % des participants à l’enquête a révélé avoir ajusté leur manière de consommer. Parmi ces ajustements, 41 % ont choisi de réduire leurs budgets alloués aux activités sociales, tandis que 40 % ont diminué leurs dépenses concernant les vacances et les biens de luxe. Ces choix sont symptomatiques d’un changement de paradigme dans les priorités budgétaires des ménages européens.
De plus, une réduction significative des dépenses alimentaires a également été observée, avec 16 % des répondants déclarant avoir dû diminuer ce poste de dépense. Cette situation est particulièrement aiguë dans des pays comme l’Autriche et la Finlande, où les chiffres atteignent respectivement 26 % de réduction.
Des emprunts pour survivre : un risque accru
Dans un contexte où la réduction des dépenses ne suffit plus, une part croissante des Européens se voit contrainte de recourir à des formes d’emprunt pour gérer les frais de logement. En effet, 15 % des personnes interrogées ont indiqué avoir dû emprunter pour couvrir ces charges. Ce phénomène est particulièrement marqué dans certains pays tels que la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie, où les taux d’emprunt atteignent respectivement 32 %, 22 % et 20 %.
Il est intéressant de noter qu’un tiers des personnes ayant opté pour un emprunt ont utilisé des cartes de crédit pour financer leurs frais de logement. D’autres ont sollicité le soutien de leur famille et de leurs amis, et une part non négligeable a même eu recours à des découvertes bancaires. Plus inquiétant encore, 23 % d’entre elles ont choisi de demander des prêts bancaires non garantis, augmentant ainsi leur exposition à des dettes potentiellement précaires.
Les prévisions d’augmentation des coûts
Face à cette situation difficile, près de 48 % des Européens anticipent de nouvelles hausses des coûts de logement dans les mois à venir. Cette réaction face à des perspectives sombres incite bon nombre de ménages à envisager des solutions radicales pour leur avenir. En effet, 32 % des répondants envisagent de déménager dans des villes plus petites si une vie plus abordable s’offre à eux, tandis que 24 % sont prêts à envisager une relocalisation à l’étranger. Toutefois, 21 % des ménages restent fermement attachés à leur lieu de vie actuel.
Les difficultés liées aux dépenses énergétiques
Outre l’impact du coût du logement, une autre préoccupation émerge concernant les dépenses énergétiques. Environ 18 % des répondants ont signalé avoir des difficultés à honorer leurs factures d’énergie, un chiffre qui monte à 36 % en Grèce. Cet aspect met en lumière la précarité financière dans laquelle se trouvent certains ménages, pour qui le paiement des factures fondamentales devient une lutte quotidienne.
Les dépenses écologiques sont souvent reléguées au second plan en raison de cette précarité financière. Malgré leur désir d’adopter des solutions durables, la priorité actuelle des ménages reste le paiement immédiat de leurs factures plutôt que les investissements en matière d’efficacité énergétique. Un peu plus d’un quart des ménages (27 %) envisagent d’installer des panneaux solaires, tandis que d’autres options telles que le double vitrage, la récupération des eaux de pluie ou les pompes à chaleur sont jugées moins prioritaires.
Vers une pression accrue sur les finances des ménages
Le poids de ces préoccupations, combiné à des dépenses réduites pour d’autres postes, nécessite d’urgence une réévaluation des politiques publiques concernant le logement dans l’UE. Une augmentation des aides publiques et des subventions pourrait inciter de nombreux Européens à envisager des améliorations écologiques dans leur logement. De plus, près de la moitié des répondants se disent prêts à envisager de telles solutions, si les conditions financières le permettent.
Satisfaction des Européens face à leur logement
Malgré ces inquiétudes financières, le taux de satisfaction à l’égard du logement reste relativement élevé en Europe. Notamment, 84 % des Néerlandais et des Roumains se déclarent satisfaits de leur situation en matière de logement. Un bon accès à la propriété associé à une qualité de logement satisfaisante peut expliquer cette perception positive.
De manière générale, 76 % des Européens se disent satisfaits de leur logement, même si l’insatisfaction persiste dans des pays tels que Malte, la République tchèque et la Grèce. Un constat préoccupant est que le besoin d’espace demeure une préoccupation majeure pour de nombreux résidents, en particulier en Pologne, où 58 % des habitants expriment ce besoin. De plus, un tiers des personnes insatisfaites admettent que leur logement est trop coûteux, un chiffre qui franchit les 53 % à Malte.
Pour les ménages européens, les défis financiers liés à leur crédit immobilier continuent de croître, poussant certains à prendre des décisions difficiles concernant leur alimentation et leur bien-être. Ils sont confrontés à la nécessité de trouver un équilibre entre des dépenses essentielles et la gestion de leur budget au quotidien.