Une opportunité qui attire l’attention des ménages souhaitant investir. Mais faut-il vraiment se précipiter pour profiter de cette conjoncture ? Voici une analyse en trois points pour éclairer votre décision.
Une baisse des taux sans précédent
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en novembre, les taux moyens des crédits sur 20 ans sont descendus à 3,42 %, contre 4,3 % en début d’année 2024. Cette baisse est le résultat des trois réductions successives des taux directeurs par la Banque Centrale Européenne (BCE). Selon Caroline Arnould, directrice générale de Cafpi, cette période constitue une « fenêtre de tir idéale » pour emprunter.
Les banques, en quête de nouveaux clients, adoptent une politique plus souple, prêtant davantage qu’en début d’année. Même l’apport personnel, autrefois un obstacle pour de nombreux emprunteurs, a été considérablement réduit. Dans certaines régions, il est désormais possible d’emprunter sans apport, une situation inimaginable il y a encore quelques mois. Ces facteurs, combinés à une relative stabilisation des prix de l’immobilier, placent les emprunteurs dans une position favorable.
Un pouvoir d’achat immobilier en hausse
La baisse des taux couplée au recul des prix de l’immobilier a boosté le pouvoir d’achat immobilier des ménages. Par exemple, à Nantes, un emprunteur disposant de 1 000 € de mensualité peut désormais s’offrir 10,81 m² de plus qu’il y a un an. Des augmentations similaires sont observées à Toulouse (+8,5 m²) et Strasbourg (+7,56 m²). Cette tendance pourrait se poursuivre si la BCE décide à nouveau d’abaisser ses taux directeurs en décembre. Pour les ménages, cette opportunité est un levier important pour acquérir des surfaces plus grandes à coût constant.
Cependant, il est risqué d’attendre davantage dans l’espoir d’une nouvelle baisse. Les taux, bien qu’en déclin, pourraient se stabiliser voire remonter en cas de changement de politique monétaire. Agir maintenant permettrait de profiter des conditions actuelles sans prendre le risque d’une remontée imprévue.
Une fenêtre d’opportunité face à de futures hausses de coûts
Outre les taux d’intérêt, d’autres éléments poussent à se lancer rapidement. Parmi eux, l’augmentation des droits de mutation, souvent appelés « frais de notaire », prévue pour 2025. Dès l’an prochain, ces frais pourraient augmenter de 0,5 point dans certains départements, entraînant un surcoût de 1 500 € pour un bien de 300 000 €. En contractant un crédit dès maintenant, les ménages peuvent éviter cette hausse, tout en profitant des taux attractifs actuels.
Bien que les taux pourraient encore légèrement baisser, la combinaison de conditions favorables – taux attractifs, pouvoir d’achat immobilier accru et frais annexes à venir – en fait une période stratégique pour concrétiser un projet immobilier. Agir rapidement pourrait vous permettre d’économiser sur plusieurs fronts et de maximiser vos chances de réussite.