21 octobre 2024 4 min. de lecture

La récente étude de l’Observatoire crédit logement/CSA indique que les taux d’intérêt des crédits immobiliers continuent de diminuer, atteignant un taux moyen de 3,59%. Cette tendance à la baisse amorcée depuis décembre 2023 représente une réponse des banques pour revitaliser un marché en difficulté. Malgré des taux d’usure en hausse, les emprunteurs, en particulier les primo-accédants, profitent de cette situation, car près de 65% d’entre eux bénéficient de taux inférieurs à 3,80%. Malgré la baisse des taux, le coût global des opérations immobilières demeure élevé en raison de la hausse persistante des prix des logements, ce qui pose encore des défis pour l’accès au crédit.

Le secteur immobilier fait face à une évolution marquante avec la baisse continue des taux d’intérêt des crédits immobiliers, ce qui offre un nouvel élan aux acheteurs potentiels et dynamise le marché en général. Cette tendance, qui se manifeste après une période de stagnation, pourrait redonner confiance aux ménages et relancer la demande. Dans cet article, nous examinerons plus en détail les raisons derrière cette baisse, son impact sur le marché immobilier et les perspectives futures.

Des taux d’intérêt en baisse : un coup de pouce pour l’immobilier

Selon une étude menée par l’Observatoire crédit logement/CSA, publiée dans son tableau de bord du 3e trimestre 2024, le taux moyen des prêts immobiliers du secteur concurrentiel a atteint 3,59 %. Cette baisse, bien qu’intervenant dans un contexte de conditions de marché tendues, témoigne des efforts déployés par les établissements bancaires pour relancer un marché qui avait souffert lors des mois précédents.

Ce phénomène de diminution des taux d’intérêt est fortement lié à la volonté des banques d’améliorer la solvabilité des emprunteurs. En effet, après une période d’augmentation des coûts de financement, les établissements ont pris conscience de l’importance d’attrirer de nouveaux clients et de stimuler la demande de prêts immobiliers. La compétition accrue entre les banques joue également un rôle primordial dans cette dynamique, permettant aux emprunteurs de bénéficier de meilleures conditions.

Sous l’effet d’une baisse continue depuis fin 2023

La baisse des taux d’intérêt des crédits immobiliers a débuté dès décembre 2023, lorsque le taux moyen dépassait les 4,20 %. Depuis ce moment, une tendance à la baisse s’est progressivement instaurée, avec une diminution moyenne de 9 points de base chaque mois pendant les six mois suivants. Ainsi, en juin 2024, le taux moyen avait chuté à 3,65 %.

Malgré la recrudescence des taux d’usure, la réaction proactive des banques a permis de libérer les conditions de financement. En effet, ces dernières ont pris la décision stratégique de réduire leurs taux pour passer en mode d’attractivité, favorisant ainsi un retournement dans un marché sinistré par des mois de stagnation.

Une reprise à la rentrée

Le mois de septembre 2024 a marqué un tournant, accompagnant une nouvelle baisse des taux, cette fois-ci de 7 points de base, portant le taux moyen à 3,54 %. Ceci a été facilité par la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de réduire son taux de refinancement à 4,00 %. Ces ajustements traditionnels dans la politique bancaire, typiques de la rentrée, visent principalement à répondre à la reprise de la demande dans le secteur immobilier.

Les premiers signes d’une reprise ont été constatés parmi diverses catégories d’emprunteurs, et particulièrement auprès des primo-accédants et des ménages modestes. En effet, les prêts immobiliers sur 25 ans ont frappé un bon coup, car ces emprunts sont souvent recherchés par les jeunes ménages et les familles nombreuses. La baisse des taux sur ces prêts a permis à près de 65 % des emprunteurs d’obtenir des taux inférieurs à 3,80 %, ce qui renforce leur solvabilité et facilite l’accès à la propriété.

Un marché encore freiné par des coûts élevés

Malgré cette dynamique positive, la chute des taux d’intérêt ne pourra pas seule revitaliser le marché immobilier. En effet, les conditions d’achat demeurent particulièrement délicates en raison de la hausse continue des prix des logements. Bien que les taux d’intérêt soient en recul, les exigences de l’apport personnel des emprunteurs se sont également accrues, rendant plus difficile l’accès au crédit pour les ménages ayant des économies limitées.

La durée média des prêts se voit également prolongée en réponse à cette hausse des coûts. Au mois de septembre 2024, la durée moyenne des crédits immobiliers s’élevait à 248 mois, soit plus de 20 ans, pour 68 % des prêts accordés. Si cette extension de la durée des prêteurs permet de diminuer le montant des mensualités et de rendre les emprunts plus accessibles, elle ne compense pas totalement l’augmentation des prix immobiliers constatée récemment.

Les banques continuent d’ajuster leurs offres pour soutenir la demande et s’adapter aux évolutions du marché, tout en cherchant à maintenir un équilibre entre l’offre de crédits et les capacités financières des ménages. En effet, elles développent de nouvelles solutions pour faciliter l’accès au crédit, notamment par des dispositifs spécifiques aux ménages à revenus modestes.

Perspectives futures

Au regard de l’évolution actuelle des taux et des tendances du marché, les experts s’accordent à dire que la situation pourrait reprendre un tournant plus favorable dans les mois à venir. Les prévisions envisagent une continuité de cette tendance à la baisse des taux, permettant aux ménages de s’engager dans des projets immobiliers plus sereinement. Pour découvrir plus d’informations sur l’évolution des taux d’intérêt, vous pouvez consulter des analyses approfondies via Les perspectives des taux immobilier en 2025.

De plus, les décisions prises par la BCE dans les mois suivants seront cruciales pour l’orientation future des taux d’intérêt. Une politique monétaire flexible pourrait encourager une hausse de l’octroi de prêts immobiliers, favorisant ainsi la conquête d’un marché immobilier ennuyé. Les évolutions récentes sont encourageantes, et l’engagement des banques à offrir des taux de crédit compétitifs pourrait attester d’un retour vers des niveaux d’activité plus élevés. Pour les ménages souhaitant apprendre davantage sur les offres actuelles, le site d’Empruntis fournit des informations détaillées.

À la recherche de nouvelles opportunités

Il sera intéressant d’observer avec attention comment les réglementations, comme le prêt à taux zéro pour l’immobilier neuf, impactent la dynamique de la demande. Ces mesures, conçues pour soutenir les primo-accédants, pourraient bien renforcer le marché immobilier, particulièrement en ce qui concerne les logements neufs.

En somme, le secteur immobilier semble se diriger vers une phase de renouveau, soutenue par la baisse des taux d’intérêt. Les ajustements stratégiques des établissements bancaires et les nouvelles mesures gouvernementales favorisent un regain d’intérêt pour l’achat immobilier. Les mois à venir s’annoncent cruciaux pour évaluer l’efficacité de ces efforts en vue de redynamiser un marché encore affaibli.

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Léa Collin, 52 ans, titulaire d’une licence en droit immobilier, j’ai commencé ma carrière dans un groupe immobilier comme responsable juridique. Passionnée de technologie, j’ai rejoint en 2004 une startup développant un logiciel immobilier avant sa revente à un grand groupe d’agences immobilières. En 2006, j’ai rejoint la société M2COM, qui développe un site web dédié au logement étudiant en tant que consultante. D’abord chargée de l’aspect juridique du site ainsi que de la rédaction des contenus et guides pratiques, j’ai participé ensuite à son développement commercial. Depuis, j’ai suivi le fondateur de Morning Femina dans sa nouvelle aventure, j’adore! Tout est nouveau mais rédiger du contenu journalistique pour moi n’est pas si éloigné de ce que j’ai toujours fait. Nous venons par ailleurs de lancer un nouveau média immobilier Lesnews.immo spécialisé dans l'actualité immobilière.

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