Quand j’ai décidé de remplacer mon vieux ballon d’eau chaude, je pensais faire un geste à la fois écologique et économique. Résultat ? J’ai opté pour un chauffe-eau thermodynamique, vanté partout comme une solution miracle. Et franchement, je ne regrette pas… mais j’aurais aimé qu’on me dise certaines choses avant. Voici ce que j’ai appris après quelques mois d’utilisation — et ce que personne ne m’avait vraiment expliqué au moment de l’achat.

Le bruit du chauffe-eau : un détail qui peut devenir un vrai problème

Premier point que j’ai découvert à mes dépens : le bruit. Ce chauffe-eau fonctionne avec une pompe à chaleur intégrée, un système génial sur le papier… sauf qu’il tourne régulièrement et n’est pas silencieux. Installé dans mon cellier, à côté de la cuisine, j’ai tout de suite entendu ce bourdonnement constant. Rien d’insupportable, mais assez présent pour être gênant au quotidien.

J’ai envisagé d’isoler la pièce, mais entre les panneaux acoustiques et les travaux, j’aurais dû ajouter 500 € au budget. Honnêtement, j’aurais préféré qu’on me le dise clairement dès le départ.

Les performances chutent quand il fait froid : attention à la région

Deuxième surprise : l’appareil fonctionne moins bien par temps froid. En dessous de 7°C, il perd en efficacité, car il puise les calories dans l’air ambiant. En hiver, dans mon garage non isolé, il tournait plus longtemps… et ma facture d’électricité a grimpé.

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Je vis en région lyonnaise, donc pas la Sibérie non plus, mais clairement, l’endroit où vous installez l’appareil change tout. Si vous êtes dans une zone froide ou que votre local est mal isolé, prévoyez une baisse de rendement et des coûts cachés.

L’installation m’a coûté bien plus que prévu

Contrairement à un chauffe-eau classique, un modèle thermodynamique nécessite de l’espace, de l’air à brasser, et souvent des travaux d’adaptation. Dans mon cas, j’ai dû créer une gaine d’évacuation, modifier l’arrivée électrique, et renforcer la ventilation. Résultat : +1 500 € sur la facture initiale.

ÉlémentCoût estiméÀ prévoir ?
Appareil (chauffe-eau)2 500 €Oui
Travaux d’installation1 000 à 2 000 €Souvent oubliés
Isolation phonique (optionnel)500 €En cas de bruit gênant
Entretien annuel100 € environIndispensable

Un entretien régulier qu’on oublie souvent de mentionner

Le vendeur m’avait dit que l’appareil durait 15 ans. Ce qu’il n’a pas précisé, c’est que ce type d’équipement demande un suivi régulier. Filtres à nettoyer, contrôle du fluide frigorigène, petit entretien annuel… Ça peut vite représenter quelques centaines d’euros sur la durée de vie.

Rien d’insurmontable, mais si vous comptiez sur un achat “sans souci”, mieux vaut savoir que ce n’est pas du tout un appareil qu’on oublie dans un coin pendant dix ans.

Oui, les économies sont là… mais pas tout de suite

Après toutes ces remarques, il faut être juste : la consommation a réellement baissé. J’ai réduit de près de 35 % ma facture liée à l’eau chaude sanitaire. En été, l’appareil tourne comme un charme. Si votre maison est bien isolée et que vous avez l’espace, c’est une solution performante et écologique.

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Mais ce n’est pas une installation à prendre à la légère. Il faut bien évaluer les conditions chez vous, prévoir un budget élargi, et ne pas croire au “tout bénéfice immédiat” promis par certains vendeurs.

Ce que je referais (ou pas) si je devais recommencer

  • Oui à l’investissement sur le long terme : les économies sont réelles.
  • Non à l’installation dans une pièce mal isolée ou trop proche des pièces de vie.
  • Oui à l’intervention d’un artisan qualifié qui connaît bien ce type d’équipement.
  • Non à l’oubli du budget “travaux annexes”.

En résumé : c’est un bon équipement, mais il faut être bien informé avant de se lancer. Si j’avais su tout ça avant, j’aurais mieux anticipé mes choix… et mon budget. Et vous, vous envisagez ce type d’installation chez vous ?

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Léa Collin, 52 ans, titulaire d’une licence en droit immobilier, j’ai commencé ma carrière dans un groupe immobilier comme responsable juridique. Passionnée de technologie, j’ai rejoint en 2004 une startup développant un logiciel immobilier avant sa revente à un grand groupe d’agences immobilières. En 2006, j’ai rejoint la société M2COM, qui développe un site web dédié au logement étudiant en tant que consultante. D’abord chargée de l’aspect juridique du site ainsi que de la rédaction des contenus et guides pratiques, j’ai participé ensuite à son développement commercial. Depuis, j’ai suivi le fondateur de Morning Femina dans sa nouvelle aventure, j’adore! Tout est nouveau mais rédiger du contenu journalistique pour moi n’est pas si éloigné de ce que j’ai toujours fait. Nous venons par ailleurs de lancer un nouveau média immobilier Lesnews.immo spécialisé dans l'actualité immobilière.