Cette modification fiscale pourrait avoir des conséquences significatives sur les prix des loyers, rendant les locations saisonnières moins compétitives par rapport aux hôtels. Cet article explore les implications de l’introduction de cette TVA sur le marché locatif, les attentes des propriétaires et les préoccupations des locataires.

Un nouveau cadre fiscal pour les locations touristiques

Actuellement, les locations sur Airbnb ne sont assujetties à la TVA que si elles proposent des services similaires à ceux d’un hôtel, tels que le nettoyage ou un petit-déjeuner. La majorité des propriétaires choisissent de louer simplement leur logement, sans ces services complémentaires, échappant ainsi à la taxation.

Avec la réforme à venir, tous les logements destinés à la location touristique seront soumis à la TVA sans exception. Cette loi cible également les propriétaires de logements meublés non professionnels, qui devront faire face à des ajustements fiscaux, notamment par la dépréciation des biens loués dans le calcul de la plus-value lors de leur vente. Cette transformation fiscale se traduira par un véritable casse-tête pour les bailleurs.

En intégrant les locations à cette nouvelle réglementation, l’objectif est de les traiter comme des activités commerciales à part entière, bien à l’instar des hôtels, qui payent déjà cette taxe. Les hôteliers soutiennent cette initiative, convaincus que la situation actuelle crée une concurrence déloyale entre les différents acteurs du secteur. Ainsi, la volonté de dresser un cadre égalitaire pourrait engendrer des conséquences non négligeables sur les loyers.

Conséquences sur les loyers : entre hausse des coûts et ajustements des prix

L’introduction de la TVA sur les locations saisonnières entraînera probablement une augmentation des coûts pour les propriétaires. Ces derniers, pour préserver leur rentabilité, n’auront d’autre choix que de répercuter cette hausse sur les loyers. Le projet de loi de finances a d’ores et déjà prévu un alourdissement de la taxation des plus-values pour les loueurs en meublé à partir de 2025, ajoutant une pression supplémentaire sur les propriétaires.

Il convient également de noter que le seuil de loyers annuels au-delà duquel le régime réel s’impose restera inchangé, à 15 000 €. Cela pourrait limiter l’impact de la hausse de la TVA pour certains propriétaires, mais la majorité d’entre eux devront s’ajuster à une nouvelle réalité fiscale. Les estimations prévoient donc une augmentation des loyers dès 2025, ce qui provoque des inquiétudes chez les locataires qui pourraient voir leur capacité à se loger réduite.

Les inquiétudes des locataires face à cette nouvelle réglementation

Les locataires, de leur côté, redoutent les conséquences de cette nouvelle imposition. En effet, l’augmentation des loyers pourrait signifier moins de choix, des logements moins accessibles et, dans certains cas, une poussée vers des quartiers moins prisés pour trouver un logement abordable. Cette situation pourrait exacerber les tensions sur le marché locatif, en particulier dans les grandes villes où la demande est déjà forte.

Des impacts économiques se font déjà sentir, et il est important d’être conscient que ces hausses pourraient également perturber l’équilibre du marché immobilier. La crainte est que ces décisions politiques se traduisent par une perte de rentabilité pour de nombreux hôtes, qui ne pourront pas ajuster leurs loyers dans la mesure voulue pour compenser la hausse de la TVA. De plus, ces changements réglementaires interviennent dans un contexte déjà difficile, marqué par l’incertitude économique générale.

Les orientations politiques autour de la fiscalité des locations saisonnières orientent donc le débat vers des solutions alternatives pour préserver l’équilibre sur le marché. Si les augmentations de loyers sont à craindre, des discussions sur l’encadrement des loyers pourraient émerger en réponse à cette nouvelle pression fiscale.

Pour en savoir plus sur l’impact des changements réglementaires en cours, vous pouvez consulter cet article sur l’impact de la TVA sur les locations Airbnb. Il est essentiel que toutes les parties prenantes soient conscientes des enjeux liés à cette réforme pour mieux anticiper les changements et leurs conséquences sur le quotidien des propriétaires comme des locataires.

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Léa Collin, 52 ans, titulaire d’une licence en droit immobilier, j’ai commencé ma carrière dans un groupe immobilier comme responsable juridique. Passionnée de technologie, j’ai rejoint en 2004 une startup développant un logiciel immobilier avant sa revente à un grand groupe d’agences immobilières. En 2006, j’ai rejoint la société M2COM, qui développe un site web dédié au logement étudiant en tant que consultante. D’abord chargée de l’aspect juridique du site ainsi que de la rédaction des contenus et guides pratiques, j’ai participé ensuite à son développement commercial. Depuis, j’ai suivi le fondateur de Morning Femina dans sa nouvelle aventure, j’adore! Tout est nouveau mais rédiger du contenu journalistique pour moi n’est pas si éloigné de ce que j’ai toujours fait. Nous venons par ailleurs de lancer un nouveau média immobilier Lesnews.immo spécialisé dans l'actualité immobilière.