À partir du 1er janvier 2025, une législation pourrait restreindre la mise en location de ces logements aux performances énergétiques dégradées, impactant directement les locataires. Cependant, des mesures temporaires visent à alléger ces obligations pour certains bailleurs, selon des critères spécifiques. Comprendre ces évolutions législatives s’avère essentiel pour anticiper les changements à venir et réduire les charges locatives, garantissant ainsi un logement plus sain et économe en énergie.

Alors que la question de la transition énergétique devient de plus en plus pressante, la législation relative aux passoires thermiques est en train d’évoluer. Ce terme désigne des logements dont la performance énergétique est insuffisante, entraînant des charges locatives élevées pour les locataires. De nouvelles mesures devraient alléger les obligations pour les bailleurs tout en protégeant les droits des locataires, dans un contexte où les logements énergétiquement inefficaces seront soumis à des restrictions de location. Cet article vous informe sur les principales innovations législatives à venir, leurs implications pour les locataires et les propriétaires, et les démarches à suivre pour anticiper les changements à venir.

Comprendre les passoires thermiques : un enjeu majeur

Les passoires thermiques sont des logements dont la consommation d’énergie dépasse des seuils jugés acceptables, rendant leur location problématique tant pour les propriétaires que pour les locataires. En vertu de la loi Climat et résilience, qui a déjà introduit des restrictions de location pour ces types de logements, il est essentiel de comprendre les critères qui classifient un appartement comme une passoire thermique.

Ce classement repose sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), et en 2023, un logement est considéré comme une passoire thermique s’il obtient la classe G, avec une consommation d’énergie supérieure à 450 kWh par m² et par an. Cette situation constitue non seulement un frein à la location de tels biens, mais engendre également des charges locatives importantes pour les occupants, qui doivent composer avec des coûts énergétiques élevés.

Les nouvelles mesures législatives en faveur des locataires

Avec l’évolution de la législation, une nouvelle proposition pourrait modifier considérablement le sort des bailleurs de logements énergétiquement inefficaces. Celle-ci prévoit, sous certaines conditions, de suspendre l’application des obligations de décence énergétique qui s’appliquent actuellement aux logements classés G. Cet assouplissement offrirait un répit bienvenu aux propriétaires confrontés à des contraintes juridiques ou techniques.

Concrètement, l’interdiction de louer ne s’appliquera pas au propriétaire qui a entrepris des démarches pour réaliser des travaux de rénovation mais qui rencontre des obstacles. Les propriétaires auront ainsi une marge de manœuvre, à condition de prouver leur bonne foi dans la démarche de rénovation. Des situations comme un refus de l’assemblée générale de copropriété ou un locataire s’opposant aux travaux pourront servir de justification pour maintenir la location sans sanctions.

Il est toutefois important de noter qu’une exception s’appliquera aux logements affichant une consommation d’énergie dépassant 450 kWh par m² et par an. Ces logements, jugés indécents et interdits à la location depuis janvier 2023, ne seront pas éligibles à cette suspension.

Les droits des locataires face aux passoires thermiques

Pour les locataires, cette législation a des implications directes sur leurs droits. À partir de 2025, les logements dont la consommation d’énergie dépasse 420 kWh d’énergie primaire par mètre carré et par an seront, eux aussi, interdits à la location. Cette mesure vise à protéger les locataires vivant dans des conditions précaires. Cela signifie que ceux qui résident actuellement dans des passoires thermiques peuvent s’attendre à une amélioration de leurs conditions de logement, à condition que la législation soit effectivement mise en œuvre.

Impacts des nouvelles réglementations sur les charges locatives

Un autre aspect à prendre en considération est l’impact de la future législation sur les charges locatives. Les locataires de logements énergétiquement inefficaces subissent souvent des hausses de loyer, qui peuvent considérablement affecter leur budget mensuel. La proposition actuelle de loi pourrait contribuer à empêcher ces augmentations abusives, permettant ainsi aux locataires de bénéficier d’un loyer plus juste par rapport à la qualité énergétique du bien. De plus, la loi prévoit de renforcer les recours des locataires en matière de loyers excessifs liés à leur logement énergétiquement inefficace.

Future des aides à la rénovation énergétique

Face aux enjeux des passoires thermiques, l’État a développé des dispositifs d’aide à la rénovation énergétique. Celles-ci sont cruciales pour permettre aux propriétaires de réaliser les travaux nécessaires pour améliorer la performance énergétique de leurs biens. Par exemple, le programme MaPrimeRénov’, qui propose une aide financière substantielle pour les bailleurs, pourrait s’avérer déterminant dans le cadre de cette nouvelle législation.

Cette aide est disponible sans limite de revenus et peut s’élever jusqu’à 16 000 euros, selon la nature des travaux et l’efficacité énergétique obtenue. De plus, le gouvernement envisage de simplifier les procédures d’accès à cette aide, ce qui pourrait inciter davantage de propriétaires à agir.

La sensibilisation et l’accompagnement des propriétaires

Dans ce contexte, il est également essentiel de sensibiliser les propriétaires sur les enjeux énergétiques et d’accompagnement vers des solutions efficientes. L’État pourrait envisager divers moyens d’informer et d’assister les propriétaires dans l’engagement de travaux de rénovation. Des plateformes d’information, des guides ou encore des conseillers dédiés pourraient faciliter cette transition.

Conclusion provisoire sur l’importance de se préparer aux changements à venir

La législation concernant les passoires thermiques est sur le point de changer le paysage locatif français. Les propriétaires doivent s’informer sur les nouvelles exigences et les aides disponibles afin d’anticiper les évolutions législatives. Les locataires, quant à eux, doivent rester vigilants face à leurs droits et se préparer à bénéficier d’un environnement locatif amélioré, lié à des conditions de logement décentes et énergétiquement viables. Les mois à venir seront déterminants tant pour les locataires que pour les propriétaires dans ce contexte de transition énergétique.

La question des passoires thermiques et de leur impact sur les locataires reste au cœur des préoccupations actuelles. Avec l’entrée en vigueur de la législation visant à interdire la location de ces logements énergétiquement inefficaces, les quelque 8 millions de ménages concernés se retrouvent dans une position délicate. En effet, la crise énergétique et l’inflation des charges locatives alimentent l’inquiétude des locataires, qui subissent déjà des hausses significatives de leurs coûts.

La mise en place d’une proposition de loi visant à assouplir certaines obligations pourrait constituer une lueur d’espoir pour les propriétaires de logements classés G. Selon cette nouvelle réglementation, si le propriétaire prouve qu’il a entrepris des démarches pour réaliser des travaux d’amélioration énergétique, il pourrait être exonéré de l’interdiction de louer, tant qu’il fait face à des contraintes juridiques ou techniques. Cette mesure permettrait ainsi d’éviter une pénalisation injuste des bailleurs et pourrait potentiellement favoriser des milliers de locataires en maintenant la disponibilité de biens locatifs sur le marché.

Toutefois, les logements dont la consommation d’énergie dépasse 450 kWh par m² et par an resteront exclus de cette flexibilité. Ces biens, considérés comme indécents, ne pourront plus être loués. Cette mesure vise à inciter les bailleurs à engager des travaux de rénovation énergétique pour rendre leurs biens conformes aux nouvelles normes.

Les locataires doivent donc rester vigilants face à ces évolutions législatives et se renseigner sur leurs droits tout en étant conscients des impacts que ces nouvelles lois pourraient avoir sur leurs charges locatives. Les prochaines étapes et débats au Parlement détermineront l’ampleur précise de ces changements.

Source : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A17154

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Léa Collin, 52 ans, titulaire d’une licence en droit immobilier, j’ai commencé ma carrière dans un groupe immobilier comme responsable juridique. Passionnée de technologie, j’ai rejoint en 2004 une startup développant un logiciel immobilier avant sa revente à un grand groupe d’agences immobilières. En 2006, j’ai rejoint la société M2COM, qui développe un site web dédié au logement étudiant en tant que consultante. D’abord chargée de l’aspect juridique du site ainsi que de la rédaction des contenus et guides pratiques, j’ai participé ensuite à son développement commercial. Depuis, j’ai suivi le fondateur de Morning Femina dans sa nouvelle aventure, j’adore! Tout est nouveau mais rédiger du contenu journalistique pour moi n’est pas si éloigné de ce que j’ai toujours fait. Nous venons par ailleurs de lancer un nouveau média immobilier Lesnews.immo spécialisé dans l'actualité immobilière.